Les mécanismes de l'action - 3/3

  • 26 Juin 2020
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Voici le troisième et dernier article de cette série à propos des mécanismes de l'action et des travaux validés par l'INSERM et réalisés par le chercheur et cybernéticien Maurice LEGRAND.

L'adaptation optimum à notre environnement et les trois mécanismes de l'action

Je vous propose ici d'approfondir les trois mécanismes de l'action et de voir leur articulation dans l'adaptation à notre environnement.

Le cerveau reptilien - mécanisme de survie

Cerveau action-réaction. Dirigé par l'instinct, l'impulsion, il contient le savoir ancestral de l'espèce et une partie du système involontaire. Il correspond à notre univers non-verbal de gestes et comportements automatiques : répertoire de comportements en cas de danger. Ces conduites sont simples et instinctives, comme attaquer pour se défendre ou prendre la fuite.

Son rôle consiste à assurer la survie de l'organisme par la coordination des réflexes, la régulation des fonctions vitales comme la respiration, le rythme cardiaque, la pression artérielle ou l'alternance vigilance-sommeil, la satisfaction des besoins fondamentaux que sont la faim, la soif, la reproduction ou encore la programmation d'activités, par exemple, liées à la constitution, au marquage et à la défense d'un territoire.

Il gouverne cinq comportements de base : orientation (rejet ou adhésion dans un groupe), imitation (conformisme, instinct grégaire), répétition et routine (réutilisation de vieux schémas, aime garder la même place et conserver les mêmes habitudes), camouflage ( se faire tout petit, se faire oublier dans un groupe).

C'est seulement à partir du moment où je suis en confiance que les clapets qui relient mon reptilien et mon limbique, s'ouvrent et que mon cerveau limbique s'activera naturellement.

Une illustration est le trou noir lors d'un examen. Je connais une thématique sur le bout des doigts. Cependant au moment de restituer mon savoir lors d'un examen, je suis pris de panique. Mon reptilien considère que je suis en danger et ne donne pas la main à mon limbique où mon savoir est stocké.

Le cerveau limbique - mécanisme de confort

Il peut s'apparenter à une adaptation pertinente, mais uniquement par le savoir. Pour résumer, c'est en quelque sorte mon disque dur. Je peux uniquement y piocher des données qui ont été stockées. Mon limbique ne peut que répéter ce qui a été appris (le "savoir scolaire", mais aussi des croyances, des habitudes, des comportements face à des émotions, ...).  Face à une situation nouvelle, il ne cherche pas à savoir si c'est pertinent ou pas .

Il ne sait pas sortir de son cadre. il reproduit ce qu'il sait faire. Quand le contexte a évolué, cela aboutit à faire toujours plus de la même chose qui ne marche pas.

Pour évoluer il faut alors sortir de sa zone de confort. Et c'est là que l'adaptation pertinente du néocortex se différencie du limbique. Lorsque je ressens un réel besoin d'évolution  et que je suis disposé à assumer la responsabilité de mes choix, le cerveau néocortex s'active.

Le néocortex - mécanisme d'évolution

Face à une nouvelle situation, le néocortex va analyser les éléments en présence. Il va les comparer à ce qui est stocké dans le limbique. Alors, il va créer une réponse adaptée et pertinente face à ce contexte. Pour créer une nouvelle réponse, la personne doit être capable de prendre le risque de faire quelque chose de différent. Si la personne évite la prise de risque, car elle ne souhaite pas en assumer la responsabilité, elle se mettra naturellement à fonctionner en limbique sans même se rendre compte que sa réponse n'est pas pertinente au regard de la situation présente.

Une personne bloquée en cerveau reptilien n'aura accès qu'à la mémoire de survie. S'il est en confiance (limbique) il aura accès à la fois à sa mémoire de survie et à sa mémoire de confort. il en va de même pour le néocortex qui peut accéder aux mémoires de survie, de confort et d'évolution.

Quelqu'un qui est en mode néocortex va d'abord attacher de l'importance à recueillir de l'information autour de lui afin de la confronter à l'acquis (mémoire limbique) pour pouvoir proposer quelque chose de nouveau. Quelqu'un en mode limbique va au contraire apporter ce qu'il sait faire sans chercher une adaptation pertinente à la situation considérée.

Mécanismes d'action et réussite optimum,

Les recherches en neurosciences et notamment les travaux réalisés par Maurice LEGRAND avec l'INSERM ont démontré que lorsque l'individu met en oeuvre 70 % de ses logiques de fonctionnement personnelles par rapport à un objectif ou un problème donné, il aura naturellement la capacité de l'aborder de façon néocorticale, c'est-à-dire qu'il saura utiliser son raisonnement et son intuition de manière simultanée. il prendra ainsi une décision plus adaptée, plus pertinente et plus cohérente.

Ainsi, nos possibilités d'adaptation, d'évolution et de réussite optimum résultent dans notre capacité à mettre en oeuvre le plus grand nombre possible de nos logiques personnelles dans ce que l'on réalise.

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