Pourquoi passer d'une logique du "OU" à une logique du "ET" ?
« Les querelles ne dureraient pas longtemps, si le tort n’était que d’un côté » (La Rochefoucauld)
Dans un environnement où l'on recherche la compétitivité, on est est souvent dans une logique d'affrontement : c'est moi ou l'autre !
Et si il y avait une autre voie ?
Moi et l'autre ?
Pour nous accompagner dans notre réflexion, je vous propose trois hypothèses. Les deux premières sont dans une logique du "OU", et la dernière das une logique du "ET".
- Hypothèse 1 - C'est forcément moi qui aie raison. Je me considère comme supérieur, appelons cette hypothèse : surestime de soi,
- Hypothèse 2 - Je suis trop nul pour avoir raison, cela ne vaut pas la peine que j'argumente Je me considère comme inférieur, appelons cette hypothèse : sous-estime de soi,
- Hypothèse 3 - Je me considère comme quelqu’un de bien et je considère aussi l’autre comme quelqu’un de bien. Je suis conscient de mes qualités et je sais me remettre en cause. Ce sera notre troisième hypothèse : relation d’égal à égal.
Hypothèse 1 : Surestime de soi
Si mon projet n’aboutit pas, si je suis en échec, ce sera la faute des autres. Ils onst trop nuls, ils ne comprennent rien. Et avec l’équipe de bras cassés que j'ai…. normal que mon projet n’aboutisse pas. L'échec est dû aux autres. je suis dans l'accusation.
Une personne me propose son aide ... Mais pour qui elle se prend ? Elle m'a bien vu ? elle sait qui je suis ? Qu'est-ce qu'elle va pouvoir m'apporter ? elle est bien trop nulle pour que je tienne compte de son opinion. Je suis méprisant.
C'est forcément moi qui aie raison. Je vais m'opposer aux idées des autres, voire m'opposer aux autres. Je ne vais pas écouter , je ne vais pas chercher à comprendre.je suis dans le jugement.
La personne a une autre idée que moi ... Il faut qu'elle choisisse son camp : on est avec moi OU contre moi !
Ici, il n’y a aucune remise en cause de sa propre position. On est farouchement attaché à son idée, à son opinion.
Notre relation à l’autre est alors tournée vers l’accusation ou le mépris.
Parfois ce comportemen est dû à des croyances, à des schémas de pensées qui ne sont pas (plus) adaptés.
Hypothèse 2 : sous-estime de soi
Nous sommes toujours dans la logique du « OU ». Ici, dans le "c'est moi ou l'autre", c'est l'autre qui a raison.
" C’est ma faute, … j’aurais dû y penser, ... j'aurais dû en faire plus… Et considérant que je n’en fais pas assez je vais me surinvestir, parfois jusqu’à l’épuisement.
« Puisque j’ai mal fait, je suis un être mauvais, je mérite donc les représailles qui sont inéluctables, après avoir suffisamment souffert, peut être vais-je m’amender, voire expier »
Ainsi, lorsque je me sous-estime, je vais être dans une culpabilisation ou une justification excessive.
Ici aussi ce comportement peut être dû à des croyances, à des schémas de pensées qui ne sont pas (plus) adaptés.
Dans les deux cas, il s'agit souvent d'un comportement acquis, lié à nos apprentissages, à notre éducation, à notre culture.
Hypothèse 3 : relation d'égal à égal
Je suis conscient et fier de mes qualités, de mon expérience. Je respecte aussi les qualités et l’expérience de l’autre.
Je vais ainsi enrichir ma perception de la réalité, avec la réalité perçue par l’autre.
Nous avons tous une perception différentesde la réalité, due à notre éducation, à nos expériences, à notre culture, à nos croyances. Prendre en compte la perception de l'autre, c'est élargir sa propre perception. Plus notre perception est large et plus nous avons d'options dans nos choix et nous augmentons ainsi notre capacité d'agir.
Plus notre perception est étriquée et moins nous avons de choix et plus notre capacité d'agir est limitée.
Je reviendrai plus tard sur cette dynamique : percevoir - choisir - agir.
La réalité n’est pas l’une ou l’autre perception, c’est l’une et l’autre. Ainsi la mise en oeuvre de mes talents spécifiques, de ma singularité sera optimum si elle se fait avec une fierté légitime et une saine remise en cause.
En conclusion, la relation d’égal à égal est la seule relation gagnant/gagnant !
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